Invités festival Paroles Indigo
édition 2022
Diane Beauchamps
Diane Beauchamps est née en 1970 à Saint-Quentin, ville des Hauts-de-France où la couleur grise semble dominante au premier regard, mais qui recèle des trésors de couleurs cachés. En effet, c’est lors de ses premières années de lycée que Diane découvre Maurice Quentin de la Tour, grand pastelliste du XVIIIème siècle, illustre natif la ville et fondateur d’une école de dessin municipale toujours active. Diane y suit le cursus des fondamentaux du dessin classique, là où Henri Matisse a également appris le dessin, tout juste cent ans auparavant. Porté par ces deux inspirants génies artistiques, son amour pour la peinture ira désormais croissant.
Après son baccalauréat littéraire, elle obtient un DEUG mention Lettres et Arts et une Maîtrise mention Arts à l’Université de Picardie. Elle intègre ensuite l’Université de Paris I Panthéon-Sorbonne où elle obtient un DEA mention Esthétique et Sciences des Arts et où elle écrit une Thèse de Doctorat en Philosophie de l’art sur l’évolution de la notion de plaisir esthétique. Encore étudiante, elle intègre un collectif d’artistes parisien où elle poursuit ses recherches picturales et commence à exposer ses travaux.
En 2002, après quelques années de professorat de philosophie dans l’enseignement supérieur et secondaire, Diane choisit de se consacrer uniquement à la création artistique. Peu attirée par la vie parisienne, elle commence à voyager, participe pendant plus de dix ans, en province et à l’étranger à différents projets culturels et éditoriaux mixant création picturale et littérature, collaborant avec des écrivains lors de festivals en relation avec la Francophonie, illustrant en particulier contes, récits et poésies. Attachée à la transmission et à la pédagogie, elle dispense dans le même temps des cours privés de dessin, de peinture dans son atelier, d’abord en Bourgogne, puis en outremer, enfin en Occitanie où elle s’installe de façon pérenne en 2013.
En 2015, un premier voyage au Japon marque un tournant dans son inspiration. Sous l’influence de l’esthétique du sumi-e et du haïku, elle commence à remettre en question son esthétique, jusque-là dominée par la ligne claire pour évoluer vers une esthétique de l’évocation poétique.
D’autre part, le dialogue entre les arts, très vivant au Japon, stimule son désir de tisser des ponts entre différentes formes d’expression et de tenter de nouvelles aventures artistiques. En 2021, elle crée avec les musiciennes Harumi Baba-Dath et Mizuho Kosugi, l’ensemble transdisciplinaire Hokusai trio, au sein duquel elle propose des improvisations picturales en musique sur des thèmes poétiques japonais.
Depuis quelques années, Diane est également devenue une mail-artiste très active. Pendant le premier confinement, soucieuse de tisser des liens pour rompre l’isolement des personnes fragiles, elle a créé un réseau de correspondance artistique ouvert à tous nommé Un petit moment de solitude. De cette idée simple sont nées des centaines d’échanges créatifs et humains par voie postale, démontrant les vertus positives de ce type de communication. Depuis, sollicitée par les Conseils départementaux d’accès au droit de plusieurs départements. Diane anime des ateliers d’art postal en école primaire et en collège, dans le cadre du programme de sensibilisation contre le cyberharcèlement. Elle anime également des ateliers d’écriture, de calligraphie et d’art du courrier dans son atelier mais aussi dans des librairies, des galeries et tout autre lieu où on l’invite à partager sa passion.